Le commerce est l’un des secteurs les plus attractifs en matière de création d’entreprises. Il attire de nombreux entrepreneurs à la quête d’une activité rentable. Mais, la question la plus importante demeure : comment réaliser concrètement l’ouverture d’un commerce ? Voici tout ce qu’il faut savoir pour démarrer votre activité dans les meilleures conditions.

Sommaire

L’étude du marché

Avant de démarrer, il est important de choisir le type d’activité qui vous convient le mieux. De multiples activités se cachent sous le terme générique de commerce. Vous devez donc étudier le domaine pour déterminer s’il est prometteur. La problématique géographique devra également être étudiée sans oublier le potentiel des clients.

Il est important d’analyser la présence, les forces et les faiblesses de vos concurrents directs qui commercialisent des produits similaires aux vôtres. Les concurrents indirects c’est-à-dire ceux qui fabriquent des produits différents des vôtres, mais qui répondent aux mêmes besoins ne doivent pas être négligés. Vous devez comprendre leur stratégie et leur positionnement pour vous en inspirer. Cette étude est cruciale pour que vous puissiez proposer des articles uniques qui apportent quelque chose de plus afin de démarquer votre entreprise.

Ensuite, il faudra poser un regard rigoureux sur la clientèle afin de déterminer quels sont les produits les plus recherchés localement.

Les questions qui se posent alors sont relatives à :

  • La nature des personnes qui achètent le produit ;
  • Le prix de vente ;
  • La fréquence d’achat ;
  • Le positionnement de la marchandise.

Ces analyses vous permettront d’effectuer la définition de l’offre, une démarche capitale dans la réussite de votre projet. Leurs résultats vous orientent dans la recherche de fournisseurs. On s’en sert aussi pour fixer les conditions d’approvisionnement.

Choisir le meilleur statut juridique pour votre commerce

Vous êtes libre de choisir une structure individuelle ou des structures plus importantes comme la SA. Avec le statut de la microentreprise, vous pourrez exercer en toute sécurité. Cela se fera en votre nom propre sans que vous ayez besoin de créer une société. Cependant, vous ne pourrez pas dépasser le chiffre d’affaires maximum autorisé. Il s’agit d’une limitation importante lorsque vous prévoyez faire de grosses recettes. Toutefois, ce statut est le meilleur lorsque vous commencez seul.

D’autres statuts juridiques comme le VDI, la SASU, l’EURL et l’EIRL sont de bons choix lorsqu’on débute. Lorsqu’il est question de joindre des associés, il faut choisir entre la SARL, la SAS et la SA.

Si la création de votre entreprise nécessite un investissement important, le mieux est d’opter pour la création d’une société. La forme sociétaire vous permettra de recevoir des financements extérieurs de n’importe quelle nature. Dans ce cas, les financeurs requièrent un contrôle sur l’argent prêté. Il y aura donc des assemblées générales constituées de plusieurs personnes et une comptabilité rigoureuse. Il faut noter que les risques sont limités à la hauteur des apports. Mais, dans le cas d’une entreprise individuelle, les prêteurs sont dans le droit de puiser dans le patrimoine du créateur.

Il faut également analyser les conséquences fiscales du statut choisi : l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés.

L’impôt sur le revenu est applicable à l’entreprise individuelle, à l’EURL et à l’EIRL. L’imposition se fait en fonction de l’ensemble des revenus du foyer fiscal. Il est calculé selon un barème progressif avec taxation sur les bénéfices. Les membres relèvent du régime social des indépendants. L’impôt sur les sociétés est déduit au niveau des sociétés de capitaux. Un taux de 15% ou de 33,33% est appliqué à la taxation des bénéfices. Les acteurs de ces sociétés sont soumis au régime social des assimilés salariés.

Une fois le régime juridique choisi, il faudra établir une liste de vos biens professionnels, rédiger des statuts ou encore, trouver des associés.

Bien choisir le local de commerce

C’est l’une des étapes de la concrétisation de votre projet commercial. Le local a une influence directe sur la réussite du commerce.

La localisation et l’accessibilité

La chambre de commerce peut vous fournir une liste des entreprises en cessation d’activité. Parmi elles, vous pourrez trouver un local à acheter ou à louer. Le mieux est de choisir un local au niveau d’une rue commerçante. Dans tous les cas, il faut qu’il soit visible. L’implanter sur un lieu d’affluence est donc très important pour augmenter sa visibilité. On préféra la proximité avec un parking, une sortie de métro, des écoles ou d’autres grands lieux publics. Se rendre dans votre entreprise doit être simple et facile à faire par toutes les personnes susceptibles d’acheter vos produits. Pour que le lieu ne soit pas perdu, vous pouvez installer une enseigne commerciale tout en respectant les règles de présentation énoncées par la loi. Pensez également à protéger les installations. Il faudra par exemple installer un disjoncteur pour la protection électrique. Tous les moyens sont bons pour trouver votre local. Vous pouvez faire confiance aux :

  • Informations du bouche-à-oreille ;
  • Petites annonces sur internet ;
  • Services d’aménagement économique ;
  • Bailleurs sociaux ;
  • Agences immobilières.

Une alternative à l’achat du local commercial

La plupart des entrepreneurs procèdent à la signature d’un contrat de bail commercial. Le contrat est encadré par des règles précises que vous devez connaître pour ne pas négliger vos obligations.

Cependant, si vous avez un budget conséquent, vous pouvez entreprendre l’achat du local pour éviter les contraintes du bail. Il n’y a plus une obligation de paiement mensuel du loyer et vous pourrez quitter le local quand il vous plaira. L’achat vous permet aussi de faire des aménagements sans l’autorisation d’un propriétaire. Vous n’aurez besoin que d’une autorisation administrative pour rénover le local.

De plus, certaines charges se rapportant au local peuvent être déduites du résultat imposable. Acheter un local vous permettra aussi de valoriser le patrimoine de l’entreprise qui prendra de la valeur au fil du temps. En outre, l’acquisition d’un espace de commerce peut se faire par achat direct, création d’une SCI ou par le biais d’un crédit-bail immobilier.

Obtenir le financement nécessaire

La faisabilité du projet par rapport à votre budget est importante. Il faudra faire une analyse financière pour déterminer dans quelle mesure solliciter des aides en la matière.

L’étude financière

Le budget d’ouverture du commerce n’est pas un montant fixe. Il varie en fonction du type de commerce.

Pour ne pas subir le blocage d’accès dû au financement, vous devez calculer vos charges et noter les prévisions en matière de rentrée d’argent. Le seuil de rentabilité est à déterminer absolument, car il vous sera utile pour convaincre de la pertinence de votre projet. Calculez les marges, définissez vos besoins financiers et en fonds de roulement. La trésorerie doit être claire et en cohérence avec le projet.

La recherche de fonds

Après l’étude financière, vous savez déjà à quelle hauteur le financement doit être fait. Si vous souhaitez effectuer un prêt, vous devez présenter un apport personnel conséquent. Vous pouvez vérifier si vous êtes éligible pour recevoir les aides de l’État. Il s’agit de subventions comme :

  • Les aides territoriales ;
  • Les aides pour les femmes créatrices ;
  • Le crédit solidaire ;
  • Le parcours NACRE ;
  • L’apport de Pôle Emploi à travers l’ACRE, l’ARCE…

Il est possible d’obtenir des financements grâce aux prêts d’honneur proposé par des organismes comme la BPI France, l’Adie, le Réseau Entreprendre, France Initiative ou France Active.

Ensuite, il va falloir choisir le nom de l’entreprise. Celui-ci doit refléter sans maladresse l’objectif de l’entreprise. On choisit le nom commercial et le nom d’enseigne en prenant soin de vérifier qu’il n’est pas déjà protégé par un autre entrepreneur. Misez sur la créativité et parlez-en autour de vous pour avoir des avis.

Remplir les formalités légales

Elles doivent être respectées à la lettre pour éviter les représailles de la loi.

Les démarches administratives

Les formalités administratives sont du ressort du Centre de Formalités des entreprises CFE. Vous devez absolument procéder à :

  • L’immatriculation au RCS ;
  • L’immatriculation au régime social qui vous correspond ;
  • La déclaration au service des impôts ;

L’immatriculation au registre doit être effectuée 15 jours avant le début de l’activité ou 15 jours après. Grâce à la simplification des formalités, vous pouvez procéder à la création de votre entreprise en ligne. Il vous suffit de posséder les justificatifs nécessaires et vous pourrez recevoir votre autorisation pour exister officiellement.

Le cas d’une EURL ou d’une SARL

Si vous créez un de ce type d’entreprise, il faudra déposer des fonds à la CDC en vous rapprochant d’un notaire ou d’une banque. Un commissaire aux apports devra être nommé pour faire lumière sur les biens apportés par les membres de l’entreprise. En outre, les statuts rédigés seront établis par acte notarié. À défaut, vous devez posséder des documents sous seing privé. Par ailleurs, un avis de constitution doit être publié par un journal de votre département. Notez qu’un stage de préparation n’est pas obligatoire pour les commerçants.

L’aménagement du local

Toutes les modifications de votre lieu de commerce doivent être soumises à une autorisation préalable de la mairie. Pour certains travaux délicats, vous aurez besoin d’un permis de construire. La commission de sécurité et d’accessibilité passera pour effectuer une visite contrôlée. Vous devez veiller à ce que cette visite soit effective.

Lorsque votre commerce est alimentaire, vous devez connaître d’avance toutes les règles d’hygiène liées à ce type de local. En fonction de cela, vous pourrez acheter les équipements nécessaires pour assurer le niveau de sécurité exigé. De plus, lorsque votre entreprise doit transformer des denrées d’origine animale, il faudra le déclarer auprès de la DDPP.

Lorsqu’il s’agit d’un complexe qui diffuse de la musique, il faut obtenir une autorisation auprès de la SACEM et s’acquitter d’une redevance. Il existe également une législation en matière d’affichage des prix à laquelle il faut se conformer.

Les autres obligations

En dehors des obligations principales, il est important de :

  • Mettre en place des outils de gestion ;
  • Adhérer à un organisme de gestion au besoin ;
  • Adhérer à une caisse de retraite pour les salariés ;
  • Déclarer les embauches à l’inspection du travail.

Certaines activités peuvent être soumises à des formalités complémentaires. L’exercice peut nécessiter plusieurs demandes pour l’implantation sur le marché, le stationnement pour occupation… Il va falloir obtenir une permission de voirie pour occupation, une demande pour faire une exploitation commerciale. Des licences pourront être également indispensables en fonction des produits commercialisés. Si vous êtes un indépendant et que vous souhaitez exercer votre activité au-delà de votre commune, il faudra obtenir une carte de commerçant ambulant.

On insiste sur l’importance de connaître le cadre réglementaire de l’activité commerciale. Vous pourrez alors prendre vos dispositions pour bénéficier de la protection du consommateur et la garantie de la libre concurrence. Il est judicieux de recruter un expert-comptable qui vous aidera à gérer les termes de comptabilité, de facturation… Les services d’un tel professionnel peuvent être d’une grande utilité pour exercer dans le respect de la loi.

Souscrire à une assurance commerce


L’assurance responsabilité civile professionnelle est un incontournable lorsqu’on ouvre un commerce. Elle couvre les dommages causés involontairement par le personnel, le local, le matériel professionnel ou les biens livrés. Elle sera retenue lorsqu’un client glisse dans les escaliers du local par exemple. En dehors de cela, il faut souscrire une assurance professionnelle pour protéger les biens et les locaux de l’entreprise. Cette assurance doit prendre le cas où le local est occupé et les situations qui surviennent lorsqu’il est vacant.

En outre, l’assurance contre la perte d’exploitation vous aidera à payer les charges que vous devez couvrir si l’activité doit être stoppée à cause d’un sinistre. On pourra aussi vous proposer une assurance d’indemnisation de la valeur vénale du fonds de commerce. Cela est utile lorsque les éléments du fonds disparaissent complètement ou perdent de la valeur. Enfin, il est conseillé de bien choisir son assureur pour bénéficier d’un soutien effectif en cas d’imprévus.

Quels sont les commerces les plus rentables ?

Le domaine du bio est en pleine évolution. La majorité de la population mondiale connaît l’importance des produits bio. Qu’il s’agisse d’alimentation ou d’autres produits de consommation, vous pouvez proposer à la clientèle de consommer mieux, en offrant des produits issus du terroir ou des régions proches.

La rénovation énergétique est également au cœur du développement économique. Les gouvernements sont de plus en plus orientés vers la diminution des coûts d’énergie et la protection de l’environnement. Une entreprise qui commercialise des équipements solaires par exemple est promue à un bel avenir.

L’importance de l’isolation est élevée dans l’amélioration de l’utilisation de l’énergie. De nombreuses sociétés proposent alors des travaux d’isolation pour augmenter les performances énergétiques. Pour cela, ils auront besoin de matériel isolant de qualité. Trouvez alors de bons fournisseurs pour offrir les outils nécessaires à la rénovation énergétique.

En outre, les équipements de maison sont en perpétuelle demande. L’on a toujours besoin d’un appareil électroménager ou d’un ustensile de cuisine pour se faciliter la vie. Par ailleurs, le monde s’ouvre de plus en plus à internet et les équipements informatiques coulent rapidement. Vous pouvez ouvrir un commerce de vente d’ordinateur où l’on trouvera toujours une solution pour l’achat, la réparation d’outils informatiques ou de téléphonie mobile.

Le secteur de la mode s’est imposé ces dernières années. C’est l’un des domaines sûrs pour faire de bons chiffres d’affaires à tous les coups. Qu’il s’agisse de lingerie de lounge-wear, de robes ou d’autres vêtements, il vous suffira de faire les bons partenariats pour booster vos bénéfices. Vous pouvez aussi vous orienter vers :

  • La beauté et l’esthétique ;
  • La culture ;
  • Les loisirs ;
  • La santé ;
  • L’automobile ;
  • Le transport…

Vous connaissez maintenant toutes les informations dont vous avez besoin pour créer votre commerce. En résumé, il faut bien étudier le marché et connaître votre cible. Ensuite, une implantation idéale et la conformité aux règles et lois sont indispensables. Dès lors, vous pourrez définir les meilleures stratégies pour développer votre entreprise.